Voici 3 articles intéressants sur les chiffres de la criminalité, c'est une série.
Auteur : Leon Curti, Digital Asset Solutions AG
Année : 2024
Partie 1. L’univers crypto est l’objet de bien des fantasmes. Blanchiment, terrorisme, Dark Web? Petit essai de démystification :
https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-cryptomonnaies-une-technologie-au-service-de-la-criminalit%C3%A9Partie 2. Les chiffres en disent plus long que les mots. Seule une fraction du volume en bitcoin est détournée à des fins illégales :
https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-cryptomonnaies-une-technologie-au-service-de-la-criminalit%C3%A9-0Partie 3. L'Internet aussi fut en son temps confronté aux accusations de servir en premier lieu des activités criminelles :
https://www.allnews.ch/content/points-de-vue/les-cryptomonnaies-une-technologie-au-service-de-la-criminalit%C3%A9-1Chaque année, la société d'analyse de la chaîne de blocs Chainalysis publie un rapport détaillé sur la criminalité liée aux cryptomonnaies. Et chaque année, la part de l'activité criminelle dans le volume total est minime.
En 2023, seulement 0,34% du volume de cryptomonnaie était lié à une activité illégale. Plus de la moitié de cette activité entre dans la catégorie des «acteurs sanctionnés».
selon les estimations de The Economist, 500 milliards à 1,5 billion de dollars sont blanchis chaque année par les banques traditionnelles. Cela représente environ la totalité de la capitalisation boursière du bitcoin. Au total, on estime que le blanchiment d'argent représente entre deux et cinq pour cent du produit intérieur brut mondial.
Seule une fraction d'un pour cent de cette part est liée aux cryptomonnaies. Outre les institutions financières traditionnelles, le véhicule de paiement préféré des criminels est et reste l'argent liquide.
En résumé, les activités illégales ne représentent pas une part sensible de l'activité globale et les cryptomonnaies ne sont pas non plus des instruments de spéculation inutiles pour des parieurs qui s'ennuient. Au contraire, elles représentent un pas important vers une économie numérique décentralisée et plus inclusive.
Donc contrôler les transactions en cryptomonnaies n'est clairement pas pour lutter contre le blanchiment. Si l'on considère le coût lié aux contrôles par rapport à la criminalité liée, le retour sur investissement sera sans doute le même que pour Hadopi.